Le 10 juin
10 heures. Départ de Chateaubourg, légère pluie mais ciel bleu à l'ouest. Ciel dejà dégagé en arrivant vers Rennes.
On file vers Redon, on passe à côté, direction Saint-Nazaire, La Baule. Première alerte : on perd le contact avec Pierrette et Yves. On ne peut pas joindre Yves car nos téléphones sont dans les valises dans le camion d'Yves, mais lui a le bon réflexe de nous appeler, malheureusement ça sonne dans la valise d'Alain à l'arrière du camion. On finit par se retrouver sur un parking proche de la gare. Chacun enregistre le numéro de téléphone des autres. Pique-nique sous le soleil. Alain et Yves partent en camion à Malestroit tandis que Pierrette, Martine, Marinette et Edouard partent en vélo à la recherche du canal. Il faut ensuite le longer dans la bonne direction et du bon côté ! Au bout de quelques centaines de mètres il faut rebrousser chemin : on est du mauvais côté. On grimpe un escalier, on franchit un pont et c'est parti.
Au bout de quelques kilomètres apparaissent les premiers panneaux « chemin barré ». On tente quand même. Comme c'est l'heure de la pause du midi on parvient à passer l'endroit du chantier.
Le halage est vraiment très dégradé, on roule sur les cailloux. Quelques pauses pour boire et on aperçoit Alain et Yves qui viennent à notre rencontre. La partie du chemin qu'ils ont faite depuis Malestroit n'est pas meilleure. On croise un Irlandais perché sur un vélo bizarre. Enfin Malestroit. On consulte la carte et on part à la recherche du gîte. Ca grimpe un peu.
Le gîte est bien aménagé. Pierrette commence un puzzle et tout le monde s'y met. On s'installe sur la pelouse pour un dîner gastronomique (nouilles, rosé). Vaisselle, jeu de cartes (l'ascenseur) et dodo.
Le 11 juin
Les levers sont décalés ! Mais on arrive quand même à concilier « lève tôt » et lève tard ». On redescend dans Malestroit pour une petite visite. La vieille ville est jolie. Marinnette et Edouard rejoignent Josselin en camion. Pierrette, Martine, Alain et Yves partent en vélo. Nous sommes toujours sous le soleil ! L'arrivée à Josselin avec vue sur le château des Rohan est superbe. Pour immortaliser notre passage à Josselin on propose à un touriste qu'il nous prenne en photo avec notre appareil. Il préfère prendre le sien ! Il se trouve que c'est un photographe professionnel ! Il nous photographie donc et propose de nous envoyer le cliché. Sympa.
Pique-nique au pied du château, près du lavoir. Petite visite de Josselin. Pour l'après-midi c'est Pierrette et Yves qui conduisent le camion jusqu'à Saint-Samson, près de Rohan. Ce mercredi est notre plus longue étape (une bonne cinquantaine de kilomètres). La chambre d'hôte de Saint-Samson est assez originale et nos hôtes sont très accueillants. Une partie acharnée de molkky à l'ombre d'un grand noyer avec une petite bière : tout va bien. Douze personnes à table pour le dîner. Nous découvrons que nous sommes chez des normands spécialistes de calva (d'os), normal pour un boucher. Bon repas. Nous sentons le souci de bien accueillir, mais que de travail. Pierrette serait bien restée pour donner un coup de main !
Le 12 juin
Lever tôt pour Pierrette qui accompagne notre logeuse à la boulangerie de Rohan. Petit déjeuner copieux avec crêpes. Rencontre avec un couple de Suisses que l'on va retrouver tous les jours sur le halage. Alain conduit le camion jusqu'à Pontivy. Les cinq autre partent à la rencontre de 56 écluses. Parfois elles se succèdent à une centaine de mètres. Le paysage est vraiment magnifique. Depuis Redon d'écluses en écluses (72) nous montons. A raison d'environ d'un peu moins de 2 mètres par écluse ça fait quand même une bonne centaine de mètres de dénivelé. Sur 100 km ça fait un certain pourcentage (pour le calcul se renseigner auprès de Alain). Nous arrivons enfin sur un portion plate et Alain arrive à notre rencontre. Puis nous descendons vers Pontivy.
Une parenthèse technique juste avant l'arrivée. L'objet de l'étude est le vélo de Martine. Ce vélo, avec suspension avant et arrière, fut à la pointe de la technologie. Pour le prouver, regardez bien, j'appuie sur la selle, ah tiens, elle ne s'enfonce pas d'un millimètre ! Une minute de réflexion-hésitation ; la suspension est simplement bloquée et ça fait des années que ça dure. Passons à la fourche avant. Une pression sur le guidon et … et rien. Là encore y doit y avoir une vis, ou un écrou qui verrouille la suspension. On visse, dévisse, démonte. Rien n'y fait. Et pendant ce temps-là Yves a pété un câble (de frein). Pour apaiser, l'assistance technique informe les cyclistes d'une révision générale à l'auberge de jeunesse de Pontivy.
Nous arrivons dans le parc de l'auberge de jeunesse. Avant le pique-nique, une promenade en ville en passant par le château (encore une ancienne propriété des Rohan). Une bonne boîte de pâté Hénaff. Pendant la sieste pour certaines, l'équipe technique règle le problème de la suspension avant du vélo de Martine. Le câble de frein du vélo d'Yves est remplacé, Tout va bien.
Pour l'après-midi c'est Marinette et Edouard qui conduisent le camion jusqu'à Saint-Aignan, un peu en aval du barrage de Guerlédan. Dans cette portion du canal, entre Pontivy et le barrage, l'eau est envahie par la végétation, il n'y a pas de navigation possible. Et nous voilà tous arrivés au bourg de Saint-Aignan. Il est décidé que tous les six nous allons faire la toute petite montée vers le gîte. Ce n'est pas une petite côte à 0,3% qui va nous effrayer … et pourtant la « côtelette » a du mal à passer ! Un vent de contestation s'empare du peloton des dames. Yves qui était pourtant bien parti décide alors de rebrousser chemin. Il invite les dames à monter dans son camion. Tant bien que mal Alain et Edouard arrivent à Bot-Ponal suivis du camion. En fait il y avait une légère erreur, ça montait à un peu plus de 0,3%.
Le gîte de Bot-Ponal est situé dans un environnement très calme. Il domine le lac de Guerlédan. Là encore il est tenu par un Normand. Chacun dispose d'un petit appartement. Avant le dîner nous allons à pied jusqu'à un belvédère d'où on voit le lac et (souvenirs, souvenirs) le terrain de camping où on avait posé notre caravane. Au passage on discute avec un jardinier qui utilise un système astucieux pour couvrir ses tomates. Alain et Yves pensent à copier l'idée.
Le repas du soir, avec trou normand est bien apprécié. Dodo pour Martine et Marinette et une partie de « moins de dix » pour Pierrette, Yves, Alain et Edouard.
Le 13 juin
Le petit déjeuner, sous forme de buffet, est vraiment copieux. Et en plus, au soleil, sur la terrasse, cela est encore plus agréable. Gîte à recommander.
L'étape d'aujourd'hui est un peu plus courte. Elle nous emmène au manoir de Saint-Péran à côté de Glomel. Yves prend le camion. Les cyclistes redescendent (parfois ils montent) au bord du canal à l'autre bout du lac. Nous faisons un pause-visite à l'abbaye de Bon Repos et nous repartons vers le lieu de pique-nique à l'écluse de Kerjégu. Le paysage est encore différent de celui des jours précédents. Et qui termine son casse-croûte à côté du camion quand on arrive pour le pique-nique ?
Les Suisses bien sûr.
Ce midi c'est grand luxe. Tout d'abord a droit à une table pliante avec sièges incorporés. Et ensuite c'est sardines au menu.Nous ne sommes plus très loin de l'arrivée, la sieste peut durer. Pendant la pause quelques petits tours de cartes. Nous décidons de partir tous les six à Saint-Péran, les trois hommes reviendront chercher le camion. Des panneaux signalent une déviation. Nous tentons quand même le passage. Il n'y a pas vraiment d'obstacles malgré des endroits étroits qui nous obligent à rouler à la queue leu leu. Le canal est dans une profonde tranchée rectiligne creusée par des bagnards dans les années 1820. Ils ont remués quelques pelletées de terre et de cailloux !
Arrivée au manoir.
Marinette détecte une fuite d'eau dans sa chambre. Pierrette, pour tester la mémoire d'Yves, choisit la chambre où ils ont dormi l'an dernier. Quand Yves arrive elle demande : t'as rien remarqué ? Ben si y'a la télé on va pouvoir regarder le match !
Douches puis on descend à la salle à manger. En attendant qu'on nous serve, Yves essaie de démonter la porte d'entrée, mais alertée par le bruit la propriétaire l'en empêche.
On annonce une grève des cheminots. Cela plombe un peu l'ambiance du dîner. Assiette de charcuterie, puis poulet frites.
La soirée : match pour Yves, scrabble pour Martine et Pierrette.
Le 14 juin
Le temps est toujours ensoleillé. Après le petit déjeuner nous attendons l'ouverture de la charcuterie.
Pique-nique à Pont-Triffin. C'est Yves qui conduit. Drôle de rencontre pour Pierrette qui tombe sur un monsieur passionné d'histoire et de promenade en forêt.
L'après-midi Edouard conduit jusqu'au gîte de Penn Ar Pont à Châteauneuf du Faou, pendant que Pierrette, Martine, Yves et Alain font le parcours en vélo. En arrivant nous nous installons au numéro 6. C'est assez rudimentaire mais bien suffisant pour une nuit. Vue de notre gîte, la ville de Châteauneuf du Faou, sur les hauteurs de l'autre rive de l'Aulne, a l'air jolie. Par contre pour trouver une boulangerie il faut marcher, marcher, … et ça grimpe ! Soirée au téléphone pour la grève SCNF. Plusieurs plans dont covoiturage. On verra demain matin
15 juin
Martine a failli faire du vélo en robe de chambre. Pendant le petit-déjeuner on se raconte des histoires de trains. On roule où on roule pas ? Les avis divergent. Alain est habillé comme pour aller à la noce. Martine décide de rester en robe de chambre tant qu'aucune décision n'est prise. Yves trouverait dommage de ne pas terminer notre périple. Finalement, après consultation du site SNCF à l'accueil on tranche. Alain et Yves vont en camion à Châteaulin, ils se renseignent à la gare. Les quatre restant partent en vélo à Châteaulin.
Ah zut ! Martine qui s'était endimanchée est obligée de se changer. Pour le camion, un court arrêt à la boulangerie, puis direction la gare de Châteaulin où l'employé au guichet reçoit en direct l'information : le train de 17h 21 roulera. Alain achète donc 3 billets et prend son téléphone pour rassurer les pédaleuses et part en direction de Brest !
Le reste de la journée se déroule alors plus sereinement, mis à part une frayeur pour Marinette qui a failli poser son vélo sur un nid de frelons. Après la pause il reste une quinzaine de kilomètres pour achever notre parcours. Arrivée triomphale à Châteaulin. On s'installe à la terrasse d'un café. Puis Yves conduit Martine, Alain et Edouard à la gare.
Retour en camion pour Pierrette, Marinette et Yves, avec les 6 vélos à l'arrière. Il n'y a pas eu de problème pour le trajet Châteaulin Redon via Quimper. La correspondance en gare de Quimper est un peu stressante. Arrivée à Châteaubourg un peu avant 9 heures, une heure après le camion.